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vous n’aurez pas à vous plaindre de moi. Elle dit quelques mots à ma compagne tandis que je jetais les yeux sur des tableaux, et lui demanda d’où elle me connaissait. Apprenant que j’étais la sœur d’un négociant de Joigny, elle parut satisfaite et me donna rendez-vous au lendemain matin. En nous en allant, ma jeune amie me fit compliment sur ma nouvelle condition, et m’assura que je ne pouvais rencontrer une personne plus aimable et plus respectable que madame d’Ablancourt (je la croyais sans peine) et que son séjour dans sa terre ne devait pas être de longue durée.

Après avoir rendu grâce à cette excellente personne, j’arrivai le lendemain chez madame d’Ablancourt, suivie de mon petit paquet ; elle avait