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Arrivées chez madame d’Ablancourt, nous fûmes introduites dans son appartement. Que je fus frappée de sa ressemblance avec son fils ! c’était le même visage avec des traits plus doux, le même ton, la même grâce dans le langage. En la voyant, j’éprouvai une telle émotion que je fus obligée de m’appuyer contre une table pour me soutenir. Elle s’aperçut de ce mouvement et me demanda avec tout l’intérêt qu’y aurait mis Léon, si je ne me trouvais pas trop fatiguée ? ce n’était pas le moyen de me remettre. Elle me fit asseoir, je tâchai de recouvrer mes forces, et je répondis si bien à toutes ses questions, qu’elle se décida à me prendre auprès d’elle. — Je crois, dit-elle en me regardant, que je serai très-contente de mon acquisition, et j’espère que