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me Duclos quand elle le voudrait. Demeurer chez madame d’Ablancourt sans y être connue, pendant l’absence de son fils, ne me parut point une conduite opposée à la décence. Je pensai qu’aussitôt que je serais instruite de son retour, je trouverais des raisons pour demander un congé ; je retournerais alors chez madame Duclos, où mon frère viendrait à mon secours. Mon unique projet était de faire la conquête de madame d’Ablancourt, et de forcer son fils à me rendre justice quand il pourrait découvrir un jour quelle personne était venue se réfugier chez sa mère. Comme madame de Séligny était brouillée avec madame d’Ablancourt, j’étais sûre de ne pas la voir chez elle, et je me promettais bien de sortir rarement pour éviter cette fâcheuse rencontre.