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fligée, c’était un mariage arrangé depuis long-temps. M. Léon, son fils, vient de partir pour l’Angleterre ; vous voyez bien que cette dame est seule. » Avec quel ravissement j’écoutais ce récit ! J’apprenais que, malgré son indignation contre moi, Léon avait refusé mademoiselle de Séligny ! Il était absent pour plusieurs années, sans doute, et j’allais peut-être convenir à sa mère, vivre auprès d’elle, lui plaire et entendre parler de lui ! Mon sort était sur le point de changer, un mot allait décider de toute ma vie. Allons, disais-je en moi-même, Léon a raison, il faut espérer et avoir du caractère, j’en aurai ; mais, lui, n’en a-t-il pas trop avec moi ? Je sortis de ma rêverie, et ne trouvant plus de motif pour refuser, je consentis à suivre mada-