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bliant le respect dû aux morts, se retourne vers le lit et s’écrie avec l’accent de la rage : « J’ai donc enfin trouvé l’auteur de cet infâme écrit ! » et s’adressant à sa femme étonnée : « Pardonnez un mari injuste, et que cette lecture soit ma seule vengeance ! »

Alors il lit à haute voix la lettre que M. D*** lui avait adressée comme venant d’un ami caché. Il l’avertissait de se défier de l’empire que sa femme prenait sur lui, se faisant un devoir de lui apprendre qu’elle avait une inclination ; que la coquetterie et la fausseté étaient le fond de son caractère, et que l’amitié s’affligeait de le voir dupe de ses sentimens ; qu’en épiant sa femme avec adresse, il découvrirait plus d’une intrigue, et que, pour preuve de la vérité de son as-