Page:Gay - Albertine de Saint-Albe, Tome II.djvu/57

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

transports et disent tout bas : « Enfin nous allons vivre » !

Après un moment de silence, ma dame D*** pria son gendre, placé devant le secrétaire de son mari, de lui remettre des lettres adressées à elle et qu’il avait contracté l’habitude de décacheter sans lui en faire part. Le gendre s’empressa d’ouvrir le tiroir, il cherche parmi plusieurs lettres ; un papier frappe ses regards, il parcourt… ô découverte inouïe ! Il ose à peine en croire ses yeux. Ce papier, de l’écriture de M. D***, est la copie d’une lettre anonime qu’il a reçue, il y a trois mois, mais écrite d’une autre main.

C’est un père qui, par une calomnie atroce, a troublé le bonheur de sa fille !

Ce jeune homme, hors de lui, ou-