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triser, c’était méconnaître ses devoirs, c’était manquer aux lois naturelles et sociales.

À quelque temps de là, la jeune femme crut remarquer un léger changement dans l’humeur de son mari ; il paraissait rêveur, la querellait sur un mot, l’accusait quelque fois de coquetterie, et s’absentait souvent de chez lui. Elle ne se plaignit pas d’abord ; elle pensa que son mari, plus libre après six mois d’union, se gênait moins, et comme elle l’aimait tendrement, et de bonne foi, elle redoubla d’attention, de prévenances, et se flatta d’adoucir ce caractère devenu un peu bizarre. Ses soins n’eurent point le succès qu’elle en attendait. La jalousie de son mari devint insupportable, offensante ; et dans ses momens d’hu-