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dans sa famille, prétexta des raisons pour appuyer son refus, et le mariage ne se fit pas.

Le jeune homme conserva un tendre attachement pour mademoiselle B***, s’absenta pendant un an, et après ce terme renouvela sa demande sans se rebuter.

M. D***, sollicité à cette époque par des personnes recommandables, céda enfin, et consentit au bonheur des deux jeunes gens. Tout le monde applaudit, et chacun pensa que M. D*** avait écouté la voix de la raison et de l’amitié ; il n’en était rien. Ni la tendresse paternelle, à laquelle il était étranger, ni la considération qu’il devait aux conseils de plusieurs personnes de mérite, n’eurent aucune part à son consen-