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coup de monde, et qu’elle me trouverait ce que je désirais. Je pensai alors à faire repartir ma bonne fermière, lui recommandant bien de ne point me trahir. Je m’en séparai le jour suivant, en lui disant que j’allais rejoindre mon frère à la campagne.

Un peu tranquillisée sur le présent, je songeai à prendre du repos, j’en avais grand besoin. Je dormis peu, et fus réveillée par des songes qui m’offraient tantôt Léon conduisant Octavie aux autels, tantôt mon oncle furieux, suivi d’Adrien, découvrant la trace de mes pas.

Le lendemain, ma jeune protectrice sortit de bonne heure pour remplir sa promesse, et j’attendis avec anxiété sans oser me montrer.

Elle revint assez tard, et me cria