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vieille gouvernante qui avait enfin obtenu de son maître le pardon de son neveu. C’était une surprise que l’oncle voulait bien accorder à sa nièce le jour d’un mariage qui comblait ses vœux et ceux de son filleul.

Cette nouvelle inattendue me causa un grand saisissement. Mon frère arrivant le jour de ma fuite ! Mon oncle, trompé dans son attente le seul jour on il s’était avisé d’être généreux ! Et cette pauvre madame Blanchard ? Ah ! j’aurais voulu mourir à l’instant. Il fallait cependant dissimuler tout ce que je sentais. Je me trouvais dans un grand embarras ; je ne savais à qui m’adresser. Cet associé ne me connaissant pas, ne me faisait aucune offre. Je me déterminai sur-le-champ