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pleine d’or que mon oncle m’avait donnée le jour de ma fête. Je portai ce paquet dans l’avenue du château, je le cachai derrière une haie, et je revins dire à madame Blanchard que je passerais toute la journée chez madame Duperay.

Je sortis alors du château, vêtue simplement, cachée sous un grand chapeau de paille et un voile. Arrivée à l’avenue, je regardai autour de moi ; j’étais seule, je ramassai mon paquet, et je me rendis au village voisin chez une fermière, autrefois au service de ma mère, et qui m’était restée très-attachée. Je lui dis que mon frère était dangereusement malade, et qu’il fallait qu’elle m’accompagnât à Joigny. « Il demande à me voir, ajoutai-je, et veut obtenir son pardon de mon oncle. Je veux