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que je devais me marier dans huit jours, tout prit autour de moi un air de fête et de réjouissance ; et tandis qu’on faisait les préparatifs de mon mariage, je faisais ceux de ma fuite. Ne voyant plus d’autres moyens de me soustraire à la tyrannie de mes persécuteurs, j’attendis le jour où ces messieurs iraient tous trois à la chasse, pour m’échapper du château ; mais, avant de partir, je voulus m’assurer de la vérité, sur le mariage de Léon. J’envoyai Suzette prier madame de Genissieux. de m’écrire un mot, si elle avait quelque nouvelle à me donner ; je ne lui écrivis point dans la crainte qu’elle n’envoyât mon billet à son neveu. Suzette revint bientôt, et m’apprit que madame de Genissieux était partie depuis deux jours avec sa femme