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mes idées, et me ramènerait à la raison.

Impatient de terminer une affaire si souvent et si long-temps remise, mon oncle convint, le jour suivant, avec M. Desmousseaux le père, que le mariage se ferait dans la huitaine ; et lorsqu’il fut seul, il me fit appeler dans sa bibliothèque, et m’apprit sans préambule que le jour de mon mariage était fixé, me loua du retour de ma raison, me répéta que M. d’Ablancourt s’était décidé à remplir sa promesse, et à épouser Octavie, et que je ne devais songer désormais qu’à mériter par mes prévenances l’attachement du plus estimable des hommes, et l’oubli de l’injure que j’avais été au moment de lui faire.