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tant offensé mon oncle ! — Comptez sur lui pour réussir ; il n’est jamais inspiré que par l’honneur et la délicatesse. — Je crains mon oncle ! Je crains Léon ! — Ne craignez rien ; Adrien est marié, et votre oncle ne peut plus s’opposer à votre bonheur. — Ah ! laissez-moi me remettre, je ne veux point paraître si faible ; je lui plairais moins si je manquais de courage, et je veux en avoir. »

Madame de Genissieux ayant cru entendre du bruit dans le corridor, entr’ouvrit la porte, et me dit : — Oh ! ma chère, voilà votre oncle et mon neveu ! » Je tressaillis et me levai. Mon oncle entra conduisant Léon ; il me dit : « Voici M. le baron d’Ablancourt qui vient de s’adresser à moi pour vous demander sa grâce ; que lui répondrez-vous, ma nièce ? » Je n’osais regarder Léon ; mon cœur