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beaucoup questionnée sur moi, sur ma santé et sur mon oncle, elle lui remit le billet suivant, lui recommandant bien de ne le remettre qu’à moi seule.

Suzette me l’apporta dans ma chambre avec des fleurs, et se sauva. Le voici :

« Vous avez déchiré le cœur le plus sensible, Léon ne m’a pas dit un mot pour vous. Qu’avez-vous fait ? Je ne conçois pas votre refus. » Pas un mot ! répétai-je après avoir lu. Quoi ! Léon n’a pas parlé de moi ! Je fus anéantie à cette nouvelle, et je vis alors que j’avais perdu Léon pour toujours ; mais je n’en restai pas moins décidée à refuser Adrien, malgré la catastrophe qu’amènerait ma rébellion.

Madame Duperay venait me voir