Page:Gay - Albertine de Saint-Albe, Tome II.djvu/243

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

écriture, et demanda sur-le champ à la lire ; la voici :

« Ma chère voisine, la nouvelle que vous nous avez donnée hier, a confirmé ce que je redoutais ; il n’y a plus d’espoir. Je sens, mais trop tard, que ma fuite de chez mon oncle m’a perdue auprès de votre neveu. Était-ce à lui de m’en punir ? Il est marié ! Ces mots seront effacés par mes larmes. (Ici Léon, attendri, en versa une à la même place.)

Je vous renvoie ses lettres et son portrait ; je ne dois plus les garder. Je ne veux plus entendre parler de lui. Je vais m’armer de courage, et vivre pour un oncle et un frère qui ne cessent de me donner des preuves de leur tendresse. Venez me voir. »

Après avoir lu, il remarqua avec douleur qu’Albertine ne l’avait point