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ma tante, vous conspirez contre moi. Mais qui donc a pris la peine de me marier avec tant d’acharnement ? — C’est une nouvelle de madame de Séligny à madame de Courcel. — Ah ! ma tante, parlez-moi d’Albertine, voilà tout ce qui m’occupe. Pense-t-elle à moi ? attend-elle mon retour ? — Elle vous croit marié, a défendu qu’on prononçât votre nom devant elle, et m’a renvoyé vos lettres et votre portrait. » Léon, qui s’était flatté que je ne croirais pas à son mariage, parut très-affecté, et demanda vivement à voir ce portrait. Madame de Genissieux apporta la boîte sur la table, et Léon baisa son portrait comme si c’eût été le mien ; mais c’était mon ouvrage.

En jetant un coup d’œil sur les lettres, il en aperçut une de mon