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c’est bien sa main. » Il lut avec transport, et quand il arriva à cet endroit : Mademoiselle Albertine n’est point mariée, puissiez-vous être satisfait des nouvelles que je vous envoie ! c’est un souhait que je fais bien sincèrement. Il se jeta aux pieds de sa mère et lui dit avec le plus grand abandon : « Oh ! pardonnez-moi d’avoir osé vous accuser, vous qui me conserviez cette adorable lettre. Oh ! ma mère, voyez la date ; Albertine m’appelle, Albertine m’attend. — Êtes-vous insensé ? vous la blâmiez tout-à-l’heure de vous avoir écrit ? — C’est Constance qui me répond et qui n’ose me parler des sentimens d’Albertine ! » Il se leva et tira le cordon de la sonnette. Un domestique parut : « Voyez si Julien a préparé ce qu’il faut pour partir ? —