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du grand jour ne pouvait que la ternir. Mademoiselle Albertine courant le monde pour vous retrouver, me semble… — Elle fuyait Adrien et ne me cherchait pas ! — Enfin elle s’est réfugiée chez moi, sachant que j’étais votre mère, cela est-il bien décent ? — Ah ! n’admirez-vous pas cette retenue délicate qui l’a empêchée de m’apprendre son véritable nom, car enfin elle pouvait, avec un mot, me rappeler à ses genoux. — L’auriez-vous approuvée ? » Léon répondit avec candeur : « J’avoue qu’à présent, puisque je l’ai retrouvée, j’aime mieux qu’elle ne m’ait point écrit. — Eh bien ! répondit avec vivacité madame d’Ablancourt, la voilà jugée et condamnée par vous. Elle vous a écrit, j’ai intercepté la lettre, la voici. Léon la saisit : « Ah !