Page:Gay - Albertine de Saint-Albe, Tome II.djvu/231

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

supposé, y a donné l’exemple de toutes les vertus !… » Madame d’Ablancourt fit un mouvement. — Écoutez-moi : « Le fils adorait cette jeune personne, la mère le savait ; il était cause qu’elle s’était enfuie. Eh bien, c’est au moment où cette mère barbare a découvert le nom de cette infortunée, qu’elle l’a impitoyablement chassée de chez elle. » Après avoir parlé, Léon tomba sur une chaise, dans le plus grand accablement.

Madame d’Ablancourt avait habitué son fils à la traiter avec le plus profond respect. C’était la première fois qu’il osait lui parler de la sorte ; elle en fut indignée. Voyant qu’elle ne pouvait plus nier que ce portrait ne fût le sien, elle ne chercha qu’à justifier sa conduite, et répondit