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Toutes ces idées m’occupèrent une partie de la nuit ; ma résolution prise, je parus le lendemain à déjeuner un peu plus calme. Madame Duperay jetait de temps en temps les yeux sur moi ; mon air plus rassuré l’étonnait et l’enchantait. Mon oncle, satisfait de ce qu’il appelait mon retour à l’obéissance, me traita à merveille, et profita de l’occasion pour me faire un long discours sur la sérénité qui suivait l’accomplissement de nos devoirs ; il finit en me défendant de revoir madame de Genissieux dont le caractère indiscret et léger avait pensé me perdre.

Je n’avais pas prévu ce nouveau malheur, il devait combler la mesure. C’est la tyrannie qui fait naître la ruse ; je n’aurais jamais osé en-