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raconta un soir à Julien toute l’aventure de mademoiselle Albertine-Constance.

Julien aimait véritablement son maître : élevé avec lui, ne l’ayant jamais quitté, il avait appris à connaître ses goûts, avait étudié son caractère, et désirait son bonheur. Dès qu’il sut que mademoiselle Albertine était la même que mademoiselle Constance, il se crut perdu si son maître découvrait un jour qu’il avait soustrait la lettre demandée si souvent. Cette lettre était encore existante, mais entre les mains de madame d’Ablancourt. La tristesse et les distractions de Léon étaient si visibles que le pauvre Julien reconnut sans peine qu’il n’aimait point lady Sarah, et qu’il regrettait plus que jamais celle qui de son côté n’a-