Page:Gay - Albertine de Saint-Albe, Tome II.djvu/214

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

qu’il attendrait qu’on lui en donnât des nouvelles.

Léon, parlant ainsi, ne cherchait qu’à éluder la proposition de sa mère, sous un prétexte plausible ; car il était bien persuadé que j’étais mariée, non-seulement d’après l’avis que lui avait fait passer madame de Séligny, mais d’après la connaissance qu’il conservait du caractère inflexible de mon oncle, de ma soumission à ses volontés, et des instances obstinées de toute une famille.

Madame d’Ablancourt, triomphante, lui donna à lire la lettre de sa sœur. « Ô Dieu ! s’écria-t-il en rougissant, vous avez reçu des nouvelles de Saint-Marcel ! » Il se mit à lire bas. Sa mère avait les yeux sur lui pour juger de l’effet qu’allait pro-