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CHAPITRE II.


Madame Duperay ne me quitta point, et passa la nuit auprès de moi ; inquiète, elle pleurait, et ne me parlait plus de son frère. Pour moi, je n’avais qu’une idée, j’étais abandonnée de Léon ! quoique je fusse épouvantée de sa conduite, je ne pouvais croire qu’il m’oubliât aussi facilement qu’il l’avait dit. J’aimais trop pour ne pas espérer en lui un peu de cette sympathie qui nous fait souffrir des maux que nous causons, et je me flattais que sa tante serait chargée de m’exprimer ou ses re-