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oncle, pour me laisser le temps de me remettre, affectait de ne pas me regarder, et moi j’avais sans cesse les yeux sur lui ; il me semblait que son sang-froid, sa fermeté, sa raison, devaient venir au secours de ma faiblesse. Le déjeuner fini, chacun se dispersa, et moi prenant le bras de mon amie Henriette, j’allai me promener le long du canal sans dire un mot. Fatiguée je m’arrêtais, et je trouvais toujours un prétexte pour revenir sur le sujet qui captivait toutes mes pensées.

Quelques jours après cette malheureuse nouvelle, Henriette entra dans ma chambre, et voyant la boîte, qui renfermait le portrait et les lettres de Léon, elle me demanda si je voulais guérir ou mourir ?