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me rendis avec madame Duperay dans la salle où le déjeuner était servi. La vue de ce repas de famille, ces domestiques pleins de respect et d’empressement pour moi, me touchèrent. Je m’avançai pour saluer mon oncle. Il me serra la main, et me plaça à côté de lui. Madame Duperay se mit de l’autre côté. « Quant à Eugène et à sa femme, dit mon oncle en s’efforçant de sourire, il faut les laisser ensemble ; ce sont toujours deux nouveaux mariés. » Le feu me monta au visage. Je songeai qu’à la même heure, au même instant, Léon devait être assis à côté de lady Sarah. Il m’était impossible de manger ; mes yeux se remplissaient de larmes, et j’étais près de me trouver mal. Mon