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— Quelle date porte la lettre ? — Elle est du jeudi, 20… Ainsi, il s’est marié le 22, ma chère Albertine. » Je ne répondis rien. Elle continua. — Il est marié depuis six ou sept jours. » Après avoir beaucoup pleuré, je priai madame Duperay de me relire cette lettre. La relisant sans cesse pour y découvrir quelque incertitude, combien elle me faisait mal ! — Il me semble, Henriette, que d’après ce que m’écrit Antoine, Léon doit rester en Angleterre, car il ne parle que du retour de madame d’Ablancourt. — Je vais relire… vous avez raison. Ah ! je devine ! la fière Anglaise ne veut pas encore passer sur le continent. — Je déteste les Anglaises ! Et je me mis à pleurer. — En vérité, ma chère, Léon est bien léger ; mais je ne vous