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lui avais écrit pour implorer mon pardon, mais je n’en avais reçu aucune réponse. Mon frère et ma belle-sœur étaient sans cesse auprès de moi, et, par mille tendres soins, tâchaient d’adoucir la réclusion où me condamnait la sévérité de M. de Saint-Albe.

Les jours, les mois s’écoulaient, et je ne recevais aucune lettre. Quand je réfléchissais aux faibles liens qui semblaient encore m’attacher à Léon, je frémissais. Ma dernière lettre était tout ce qui pouvait le ramener à moi, et cette lettre pouvait se perdre dans la traversée. Sa mère, devenue soupçonneuse, pouvait l’intercepter à son arrivée. Il était malade, peut-être très-mal, peut-être en danger, peut-être… et je n’avais point de nouvelles ! Je