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madame Duperay, je n’ai point encore osé vous dire combien votre retour a fait d’impression sur mon pauvre frère ; mais je suis très-contente qu’il ne vous voie pas. Savez-vous pourquoi il s’est décidé à épouser mademoiselle Clairemont ? vous ne le devineriez jamais. C’est une personne assez jolie, mais d’un esprit médiocre. Lorsque mon frère fut présenté dans sa famille, elle lui inspira peu d’intérêt, et il dit en lai-même : Voilà une demoiselle qui ne sera pas ma femme. Quel charme lui trouve-t-on ? Le charme ne tarda pas à se faire sentir. Son père, s’adressant à elle, l’appela ma chère Albertine ; et voilà mon frère dans l’enchantement, découvrant en elle mille qualités ravissantes, et portant la prévention au point de lui trou-