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sence de celui que je ne pouvais oublier.

Henriette avait repris son attachement pour moi, et me comblait d’amitié. Depuis que son frère avait trouvé une héritière, elle me pardonnait de l’avoir refusé. Je lui confiai alors toutes mes peines, et, comme je pouvais compter sur sa discrétion, je l’entretins, avec les plus grands détails, de mon séjour chez madame d’Ablancourt. Je lui montrai les lettres de Léon à Constance, celle que j’avais reçue de lui à Saint-Marcel, et enfin la lettre de Félix. Ces monumens de sa tendresse étaient, ainsi que son portrait, tout ce qui m’en restait, et je ne cessais de m’en occuper.

« Ma chère amie, me dit un jour