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la campagne, lorsque j’entendis la sonnette de mon oncle. Je me ressouvins que ce son m’avait fait tressaillir bien souvent, et je regrettai, cette fois, de n’avoir pas à le redouter.

C’était mon frère que demandait mon oncle. Il voulait avoir des détails sur ma conduite pendant mon absence. Eugène, bien déterminé à cacher à tout le monde mon séjour chez madame d’Ablancourt, ne voulut faire aucun mystère à mon oncle, et lui rendit notre conversation. La vanité d’un seigneur de village fut très-blessée en apprenant sous quel nom et sous quel titre j’étais entrée chez une baronne, mon égale ; mais l’absence de Léon, et la protection de sa mère, le ramenèrent un peu, et me rendirent moins coupable à