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amical. Je le priai de me recevoir jusqu’à la réponse de mon frère, et je congédiai Antoine.

L’associé me conduisit auprès de sa femme, qui me reçut à merveille, ainsi que ses filles. L’urbanité de cette famille, ses soins, ses prévenances, me remirent à ma place, et le nom d’Albertine, prononcé souvent, me reportait déjà à Saint-Marcel. Je reprenais de la considération en me rattachant à mes devoirs, et mon cœur déchiré ne soupirait qu’après le pardon de ma faute.

Mes hôtes discrets n’osaient point me questionner ; mais ils savaient que je m’étais sauvée de chez mon oncle pour ne point épouser Adrien, et l’apparition du vieux intendant leur prouva mieux que je ne l’aurais