Page:Gay - Albertine de Saint-Albe, Tome II.djvu/167

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

me rendait coupable, je ne répondis rien. « Je vois que Léon savait à qui il écrivait ? — Non, Madame, il ne le savait pas, répondis-je avec cet accent de vérité qui ne laisse jamais de doute. — Il suffit. Sortez de chez moi le plutôt possible ; vous sentez que je ne puis autoriser votre séjour ici… Antoine, mon vieux intendant, vous accompagnera où vous voudrez. Retirez-vous. — Quelle humiliation ! Ô ! quel châtiment je recevais pour avoir quitté la maison de mon oncle ! Je ne savais où aller, mais je voulais partir sur-le-champ, et j’étais aussi pressée de sortir de ce lieu redoutable que j’avais eu d’envie d’y entrer il y avait six mois.