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d’autre ; mais si vous n’osez tenter ce moyen, j’aurai soin de vous. J’entrerai par là, dans les intentions de mon fils. Je connais sa générosité ; il ne souffrira pas qu’une personne pour qui il a eu de l’attachement soit jamais exposée à la misère et aux dangers dont elle menace une fille de votre âge. » Ces derniers mots me rendirent des forces ; je me levai et je répondis avec fierté : « Je vous remercie, Madame, je n’accepterai rien de vous ni de M. votre fils ; mon refus de vous accompagner en Angleterre aurait seul dû vous prouver que ce n’est pas lui que je suis venu chercher ici. — Qui m’assurera que vos lettres ne l’aient point informé de vos desseins, et que vous ne vous fassiez un mérite de ce refus auprès de lui ? » Ma dernière lettre à Léon