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dame, pardonnez-moi de vous avoir trompée ; je suis Albertine… » Les sanglots m’empêchèrent de continuer. « Comment ! c’est vous ? Voilà cette personne dont j’avais une si haute opinion ? Vous ! Mademoiselle de Saint-Albe, la nièce du respectable M. de Saint-Albe dans un état de servitude chez la mère d’un homme qui vous a crue digne de porter son nom ! Mais qu’espérez-vous de ce stratagème ? Des idées si romanesques sont indignes de plaire à une personne du caractère de mon fils. La réputation de sa femme lui sera aussi chère que la sienne ; et vous, Mademoiselle, avez-vous respecté la vôtre ? » Mes larmes coulaient en abondance. « Il ne vous reste que le parti de rentrer en grâce avec votre oncle : vous n’en avez pas