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vos yeux, et que vous ignorez sans doute. Sachez, Madame, qu’on vous trompe et qu’on se joue de votre crédulité depuis plus de six mois. La personne que vous avez auprès de vous, sous le nom de Constance, est la maîtresse de M. votre fils, cette audacieuse Albertine qui nous a causé tant de chagrins. Je ne sais si elle est d’accord avec lui et quel est son projet, mais je ne puis croire qu’elle ose encore se flatter de s’unir au baron d’Ablancourt. Le fier Léon n’épousera jamais la femme de chambre de sa mère ! Elle s’est sauvée du château de Saint-Marcel pour courir après lui. Elle attendra son retour pour le poursuivre partout, n’en doutez pas. C’est une femme adroite, insinuante, sachant habilement jouer le rôle qui lui convient, et d’autant