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vis sortir dans la rue sans avoir été aperçu.

Cette découverte me mettait dans de vives alarmes. Je voyais que mademoiselle Fanny avait conservé des relations dans la maison de mon ennemie, malgré la défense de madame d’Ablancourt, et qu’elle ne voulait me placer chez madame de Séligny que dans l’espoir de me faire perdre les bonnes grâces de sa maîtresse. Son projet était de m’expulser de la maison ; elle ne voulait point me voir revenir au retour d’Angleterre, et croyait faire un coup de maître en me plaçant de la sorte. Malgré mes deux louis je n’étais point sûre de la discrétion du cocher. Je savais que le plaisir de surprendre a tant d’attraits pour les