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faire mon éloge. Sa reconnaissance envers moi ne devait cesser qu’avec la vie qu’elle avait recouvrée par mes soins. Elle craignait que je ne fusse malade pour lui avoir prodigué trop de nuits, s’occupait de mon avenir, et voulait absolument m’être utile. Tant de bontés me touchaient dans celle que j’aimais comme une mère ; mais, malgré ses instances. je ne voulus rien accepter. Je la priai de me permettre de lui écrire, et je remis à son retour d’Angleterre l’avantage de profiter de sa protection, bien déterminée intérieurement à n’en point user. Ma fierté, ma délicatesse m’ordonnaient de fuir sa maison au moment où son fils allait y entrer, et jamais je ne m’en sentis plus le courage ; cependant, en quittant madame d’Ablancourt,