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me prit la main, et la serrant fortement : « Venez, me dit-il, venez, ma bien-aimée, fuyez un parent barbare, fiez-vous à ma foi, et suivez votre mari. — Si elle l’ose, dit mon oncle, je la maudis, je la déshérite !… — Ô ciel ! m’écriai-je. — Et j’appelle sur sa tête les châtimens qui pèsent sur celles des coupables ! — Ma tendre amie ! dit madame Duperay tout en larmes, quoi ! vous abandonnez votre oncle, votre père ? Ah ! je ne vous reconnais pas ! » Pressée de tous côtés, je regarde autour de moi d’un air égaré, et, par un mouvement convulsif, je retire brusquement ma main que Léon tenait dans la sienne, en m’écriant : « Ô non ! non, mon oncle, ne me maudissez pas ! Je