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lire la lettre, et m’engagea à l’accompagner. Ah ! quelle douleur je ressentis alors de ne pouvoir accepter une offre si séduisante ; mais je savais que ce n’était point de cette manière que je devais revoir Léon. Ma fuite était une faute dont je sentais le poids s’appesantir tous les jours, et je connaissais assez la sévérité de ses principes pour redouter son jugement sur ma conduite, quelque flatteur qu’en fût pour lui le motif.

Je restai inébranlable dans mes refus, et je demandai la permission de me retirer à Joigny dans ma famille supposée.

Je reçus alors la récompense de tous les soins que j’avais eus pour madame d’Ablancourt pendant sa longue maladie ; elle ne cessait de