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bien je me trouvais heureuse ! Léon songeait à moi plus que jamais, et il n’osait m’appeler autrement qu’Albertine ! Je me félicitais sérieusement de ce qu’il ne m’avait point appelée madame Desmousseaux ; ce nom de sa part m’aurait désolée. Il me semblait qu’en me nommant Albertine, il comptait encore sur moi. Le nom de Félix me fit tressaillir ; je craignais et je souhaitais de le rencontrer chez madame d’Ablancourt, je ne savais pas alors qu’il n’était point lié avec cette dame.

Cependant c’était à moi-même que Léon s’adressait pour avoir de mes nouvelles ; il fallait lui répondre, en avoir pitié, et je ne l’osais, lorsque mademoiselle Fanny, qui était en correspondance avec Julien, vint m’apprendre avec une grande agita-