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turelle et de si bon goût dans un homme du monde, que je fis remarquer à madame d’Ablancourt, qui lisait cette lettre, qu’il fallait lui répondre sur cet article. Ce n’était point son avis ; elle m’avait toujours engagée, quand je répondais pour elle, à traiter légèrement ce sujet, et depuis que j’écrivais en mon nom supposé, cela paraissait tout simple ; elle m’ordonna donc de ne point répondre encore à cette dernière lettre, et d’attendre sa décision à cet égard.

L’inquiétude de Léon sur mon sort soutenait mon courage près de m’abandonner, mais j’avais souvent peur que la persuasion où il était de mon mariage avec Adrien ne le décidât à prendre enfin son parti et à oublier une personne qui n’existait plus pour lui.