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lendemain ma réponse était partie. Elle me demanda ce que je pensais de la lettre de Léon. — Tout ce que j’en ai écrit à M. votre fils. — Vous lui avez déjà répondu ? — Oui, Madame. — Mais savez-vous que je suis jalouse de Léon ? Comment, lui répondre si exactement ! mais il est trop heureux ! Puis-je savoir comment vous avez reçu ses instances ? — Madame, comme les vôtres ; mais avec moins de respect pourtant, car je me suis fâchée. — Vous êtes bien obstinée, ma chère Constance, vous me faites beaucoup de chagrin. J’avais espéré que mon fils aurait plus de crédit que moi ; vos réponses me prouvent qu’il vous inspire quelque confiance ; mais je me suis trompée, et mon stratagème n’a point eu de succès. Il faut donc