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seul un secret que personne ne pourrait m’arracher. « Oui, je suis liée par un attachement que rien ne peut détruire ; le sentiment dont mon cœur est plein ne finira qu’avec ma vie, et ma destinée est si bizarre, que l’objet de tant d’affections ne les connaît pas encore si bien que vous les connaîtrez quand vous lirez cette lettre ; mais je sais qu’il pense à moi, et j’attends. J’ai un service à vous demander, et vous devez en conscience ne pas me le refuser pour réparer le chagrin que m’a causé votre lettre, c’est d’engager madame votre mère à cesser de me parler de ce mariage, sans lui révéler ce que je ne dis qu’à vous seul. Accordez-moi ce que je vous demande, et croyez que je suis pénétrée de vos bontés et de