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parlé de sa chasse, il se tourna vers moi. « Je suis charmé, me dit-il, de vous trouver avec votre sœur. » À ce nom, ma tête se troubla, je me jetai à ses genoux, et je le suppliai devant madame Duperay de ne point contraindre mon inclination, et de me rendre ma liberté. Il allait me répondre, lorsque la porte s’ouvrit, et, à ma grande surprise, je vis entrer Léon qui avait jugé convenable de prendre congé de mon oncle. Devinant sur-le-champ le sujet de mes larmes, il s’avance précipitamment, me relève avec une sorte d’autorité, et me conduisant à quelque distance, se met à genoux devant moi, en s’écriant : « Ah ! c’est à moi de me prosterner, c’est à moi de supplier votre oncle de con-