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pour aller voir un oncle très-malade en province. Je vous donne quinze jours ; jusqu’à cette époque, faites bien vos réflexions. Moi, j’ai aussi un moyen que je veux employer. » Pendant cet intervalle, madame d’Ablancourt me parla fort peu d’Arthur. Il continua ses visites et je les reçus toujours avec la même réserve. Elle me disait quelquefois en riant : « On vous fera bien entendre raison ; vous ne résisterez pas à tout le monde ». Mais je ne savais ce qu’elle voulait dire.

Avant l’expiration des quinze jours, madame d’Ablancourt me fit demander dans sa chambre. Je trouvai Arthur auprès d’elle ; il s’avança et, me regardant avec tendresse, il me supplia de ne pas le rendre le plus malheureux des hommes par