Page:Gay - Albertine de Saint-Albe, Tome II.djvu/123

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

— Madame, j’ai la plus grande confiance en vous. — Eh bien ! je crois que je me suis trompée sur Arthur et que vous avez une inclination ? Ah ! vous rougissez, je n’ai point envie de vous affliger. Puis-je vous être utile ? voulez-vous m’ouvrir votre cœur ? » Je lui fis signe que cela était impossible. « Je vous plains ; mais si des obstacles insurmontables vous séparent de l’objet de vos affections, renoncez-y ; ayez-en le courage, ne consumez pas votre jeunesse dans de vains regrets, qu’Arthur remplace celui qui ne peut être à vous. — Ah ! Madame, je n’y puis résister ; ah ! si vous saviez !… — Je sais que ces sacrifices sont cruels, mais ils sont nécessaires. » Elle me prit la main. « Rendez-vous à mes instances ; la mère d’Arthur a été obligée de partir