Page:Gay - Albertine de Saint-Albe, Tome II.djvu/122

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

de plus, et ce surcroît suffisait pour m’accabler.

Je recevais toujours de temps en temps des lettres de Léon, auxquelles je répondais souvent sous la dictée de sa mère.

Madame d’Ablancourt me fit demander comme elle me l’avait annoncé la veille ; elle recommença à me faire valoir tous les avantages de ce mariage et me pria de lui répondre. « Je suis toujours dans les mêmes sentimens où j’étais hier. Je vous remercie de vos bontés, madame, mais je ne veux point me marier. — Votre obstination pourrait bien me confirmer un soupçon que j’ai depuis long-temps ; mais je n’ai pas le droit de vous questionner. Je voudrais que vous me permissiez, mademoiselle, de vous faire part de l’idée que j’ai ?