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Non, madame, je ne dois pas hésiter à vous déclarer que je ne veux pas me marier. — Comment ! vous me refusez ? mais j’ai cru vous surprendre quelquefois les yeux attachés sur Arlhur avec intérêt et, permettez-moi, de vous le dire, nous sommes seules, personne ne peut nous entendre, j’ai vu ces jours derniers couler vos larmes en le regardant. Si ce ne sont pas là des signes certains, je ne m’y connais plus. » Je ne répondis rien. « Tout est convenable dans ce mariage ; Arthur est un jeune homme charmant ; son caractère doit rendre une femme heureuse ; sa mère l’idolâtre, et sa belle-fille n’aura qu’à se louer d’elle. Arthur ne recherche point la fortune, et je crois que vous devez trouver que c’est un bon parti. Pourquoi donc vous obstiner à un