Page:Gay - Albertine de Saint-Albe, Tome II.djvu/113

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

étrangère. (Étrangère !) Je ne vous donnerai donc que des nouvelles de ma santé, qui est bien meilleure depuis trois jours. Adieu, cher ami, croyez que personne ne vous aime plus que moi. » Fatiguée d’avoir parlé, madame d’Ablancourt me pria d’emporter sa lettre chez moi, de la cacheter, d’y mettre l’adresse et de l’envoyer sur-le-champ à la poste.

Arrivée dans ma chambre, je me jetai sur une chaise, je relus cette lettre dans la plus grande agitation, et je me hâtai de la faire partir.

La maladie de madame d’Ablancourt l’ayant encore privée de ses forces assez long-temps, il s’établit par son ordre une correspondance régulière entre Léon et moi. Elle voulut que je signasse Constance, et j’obéis sans répliquer, n’y voyant